Lettre d’Elie Raset adressée à Adolphe Lefrancq maire de Valenciennes, octobre-novembre 1943 (1 W 837) Dissimulée dans un ensemble de correspondance ayant trait à la Reconstruction, cette lettre envoyée depuis Noyal-sur-Vilaine, à la fin de l’année 1943, par le sculpteur Élie Raset (1874-1956) au maire Adolphe Lefrancq montre la volonté des artistes valenciennois de voir renaître la vie artistique de leur cité encore occupée. Au verso de cette lettre, trois croquis viennent compléter les deux premiers présents au recto représentant les sculptures qu’Elie Raset proposait pour la future reconstruction de la Place d’Armes. Transcription du texte au verso : Monsieur Lefranc[q] Votre lettre m’a apporté ce réconfort et la pensée de revoir Valenciennes après la tourmente revêtir sa belle parure artistique et son manteau bien flamand. Ce sera votre œuvre de demain. Aussi si l’une de ces statues m’est confiée j’apporterai le plus grand intérêt à l’exécution. L’aspect de la gd place sera unique avec ces statues dorées et le visiteur à l’avenir en emportera le meilleur souvenir. En vous exprimant Monsieur Lefranc[q] mon admiration veuillez agréer mes sentiments dévoués. E. Raset Valise de tournée de Gérard Lévecque, années 1940 (7 Z 6) Cette valise, remarquablement bien conservée, fait partie du fonds d’archives du musicien Gérard Lévecque (1924-1978). Passionné de swing, ce dernier fonde à Valenciennes l’orchestre « Jos Mills » et se distingue en 1943 au tournoi des Amateurs du Hot Club de France. Installé à Paris, il travaille longtemps comme arrangeur pour Django Reinhardt, son ami et devient clarinettiste du Quintette du Hot Club de France. On le voit ensuite avec les plus célèbres comme Duke Ellington, Henri Salvador, Ray Ventura puis Jacques Helian dont il est le principal collaborateur. Photo aérienne du centre-ville de Valenciennes, 26 avril 1952 (FI n.c.) Cette photographie, prise le 26 avril 1952, donne une idée de l’état d’avancement de la reconstruction sept ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Certains îlots sont sortis de terre mais la place d’Armes accueille toujours des baraquements commerciaux. La façade de l’hôtel-de-ville semble bien seule face à une grande étendue d’eau sur laquelle sera prochainement construite la résidence Jehanne-de-Flandre. Les travaux de reconstruction ne seront complètement achevés qu’en 1959. Armoiries de la Ville estampées sur les dossiers des sièges de l’hôtel-de-ville, début du XXe siècle (1 Z 55) En 1992, le service des Archives reçoit par la poste ce document en provenance d’Angleterre. Dans un bref courrier, l’expéditeur explique que ce morceau de cuir a été découpé en 1915 sur un siège de l’hôtel-de-ville par son grand-père, un soldat allemand en garnison à Valenciennes. 25 ans plus tard, en mai 1940, le bâtiment et le mobilier qui s’y trouvait disparaissent dans l’incendie du centre-ville. Ce document est donc l’un des rares, si ce n’est le seul, vestiges du mobilier de l’ancien hôtel-de-ville. Visite de Jacques Chirac, 21 octobre 2003 (370 W 2) Le 21 octobre 2003, Jacques Chirac est reçu en visite officielle à Valenciennes, accompagné de Jean-Louis Borloo, son ministre délégué à la Ville et à la Rénovation urbaine. C’est l’occasion pour lui, après d’autres présidents de la République et bien d’autres personnalités, de remplir le livre d’or de la Ville et en profite pour saluer la détermination des Valenciennes « engagés dans un projet ambitieux, celui de transformer leur ville et de lui offrir un nouvel avenir ». Affiche de vente de poisson, juin 1916 (10 H 27) Pendant la Première Guerre mondiale, dans un contexte de pénurie alimentaire, la Ville organise régulièrement, au gré des approvisionnements, des distributions alimentaires. L’arrivage de poissons frais était toujours un évènement et la distribution annoncée par voie d’affichage. Cette affiche manuscrite, rédigée sur du papier peint, est « égayée » par un dessin associant un coq et un poisson dont l’auteur, aux initiales « L. S. », reste à ce jour inconnu. Affiche du programme de la Fête des mères, 25 mai 1952 (2 W 328) De la Journée des mères de familles nombreuses à la Journée des mères sous le Régime de Vichy jusqu’à la Fête des mères que nous connaissons aujourd’hui, les célébrations en l’honneur des mères françaises ont connu plusieurs évolutions au cours de la première moitié du XXe siècle. Même si le terme de « famille nombreuse » disparait progressivement des affiches et programmes, les mères de plus de trois enfants sont particulièrement mises à l’honneur. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la politique de reconstruction et de repeuplement de la France récompense ces femmes méritantes qui contribuaient « courageusement au relèvement de notre pays ». Il y a 70 ans, le 25 mai 1952, la ville de Valenciennes, sous la présidence du sous-préfet et du maire Pierre Carous et la participation des associations familiales et de la Croix Rouge, organise plusieurs manifestations donnant à cette fête un caractère populaire.